Le secteur IT doit faire des efforts
Le ministre Vincent Van Quickenborne lance un projet ambitieux destiné à combler le fossé internet. Il compte faire remonter notre pays dans le haut du peloton du développement IT. Il ne va pas débloquer une grande quantité de moyens mais compte sur le secteur lui-même.
Le ministre veut une connexion en fibre optique dans toute nouvelle construction dès 2010. Mais en ce moment, il n’y a actuellement pas de fibre optique entre la boîte de distribution et les maisons. Belgacom a encore du travail pour ce faire. Et là, le ministre n’a rien à dire.
“Je ne vais pas obliger les opérateurs à poser de la fibre optique jusque dans les maisons" a déclaré V. Van Quickenborne. "Je fais d’abord confiance aux opérateurs. S’il s’avère que cela ne fonctionne pas, on prendra des mesures." Ce qui revient à une obligation.
Les télécoms en point de mire
V. Van Quickenborne attend que tout le secteur fasse des efforts. Il cite l’éditorialiste de Smart Business Strategies, Peter Hinssen: "Le CIO doit évoluer de Robin à Batman." Le secteur IT ne peut rester sur son île dans l’entreprise, mais doit s’impliquer dans l’activité.
Le télétravail et la facturation électronique sont les deux principales attentes du ministre vis-à-vis du secteur IT. La moitié des factures doivent être expédiées électroniquement, ce n’est actuellement le cas que pour 1% d’entre elles.
Mais le ministre attendait principalement que le secteur des télécoms sorte de sa coquille. La concurrence y est médiocre et les tarifs, trop hauts. L’organe de contrôle du marché, l’IBPT, doit notamment faire bouger les choses. Le ministre attend que le secteur se montre accommodant et pratique des prix corrects. "Je ne veux pas le moins cher, mais des prix corrects" dit V. Van Quickenborne.
L’objectif est d’arriver d’ici 2015 à ce que 90% des ménages aient internet. Le pourcentage est aujourd’hui à 64%. Cet objectif est ambitieux et tenable comme le montre les statistiques néerlandaises du haut débit: 86% des familles y ont internet.
Le gouvernement va, de son côté, devoir aller à la rencontre du secteur des télécoms. Le différents niveaux de compétences doivent d’abord et avant tout mieux coopérer. Il faut donc une solution pour la télévision numérique où participent les médias et les niveaux de compétence régionaux et que le niveau fédéral se prononce au niveau des télécoms. Et cela peut se faire au niveau élémentaire comme la simplification de la fourniture de permis de bâtir pour les armoires électriques dans les rues.
Dividende numérique au 4G
Le projet de V. Van Quickenborne comprend un passage consacré au dividende numérique. Il s’agit des fréquences qui se sont libérées après la suppression de la télévision analogique émise par les ondes. En Flandre, elles se sont libérées en 2008, en Wallonie, ce sera en 2010.
Ces fréquences feront baisser le coût du réseau de quatrième génération, le LTE. Le gouvernement fédéral a approuvé cette année les directives concernant les licences 4G et on prépare les ventes des licences aux enchères.