Paix en vue entre Microsoft et l'Union européenne
L’Union européenne va tester l’écran de sélection de Microsoft pour les navigateurs dans Windows. L’Union prépare ainsi la fin du litige sur l’abus de position dominante sur Internet Explorer.
La commissaire européenne à la concurrence Neelie Kroes a fait un discours pour donner des explications sur un litige de longue date entre la Commission et Microsoft. Microsoft avait intégré Internet Explorer dans Windows. L’Europe trouvait que les navigateurs concurrents étaient dès lors désavantagés. Quand on a déjà Internet Explorer, on ne va pas facilement se mettre à la recherche d’alternatives. Internet Explorer détient 60% du marché.
Microsoft va permettre aux utilisateurs de choisir entre différents navigateurs. Les utilisateurs de PC ont un menu de sélection leur permettant de choisir le navigateur de leur choix. Il devient alors le navigateur par défaut. Il est possible pour qui le souhaite de désactiver Internet Explorer.
L’écran de sélection semble satisfaisant
N. Kroes a laissé sous-entendre dans son discours qu’elle est optimiste sur la fin du long litige à propos d’Internet Explorer. La première impression de la Commission est que les efforts de Microsoft apportent une solution aux problèmes de la concurrence, explique N. Kroes dans son discours. C’est un langage plus indulgent que celui qu’avait utilisé la Commission quand Microsoft avait proposé de supprimer complètement Internet Explorer. Le litige sur Internet Explorer semblait alors devoir encore s’intensifier.
La proposition de Microsoft reconnaît le principe que les consommateurs doivent avoir le libre choix du navigateur, ajoute-t-elle, il permet aux utilisateurs européens actuels et futurs de choisir le navigateur qu’ils veulent utiliser.
Déjà testé
La Commission a déjà mené un test l’été dernier sur l’écran de sélection. Elle a transmis ses conclusions et recommandations à Microsoft. Cela a fait suite aux avertissements.
L’un des changements concerne l’écran d’accueil qui explique ce que sont les navigateurs web. Si le consommateur peut alors faire son choix, il se voit proposer les douze navigateurs les plus utilisés. Le bouton "En savoir plus" a été ajouté l’été dernier. Les utilisateurs peuvent alors consulter d’autres informations sur les navigateurs.
La Commission a son mot à dire
Le principal changement est l’ajout d’une clause qui donne un droit de regard permanent à la Commission. "La Commission peut ainsi surveiller en permanence le respect de l’engagement pris pour s’assurer que les consommateurs ont réellement le choix du navigateur" selon N. Kroes.