Une tempête se prépare.
Les entreprises belges ont beau envisager de différer leurs investissements informatiques en attendant des jours meilleurs, le volume de données sensibles ne cesse de croître sans relâche.
Ainsi, alors que les entreprises belges ont toujours besoin de nouvelles capacités de stockage, elles n’ont ni le budget, ni l’espace physique ni la puissance pour y satisfaire. Tous les éléments sont alors réunis pour créer une véritable tempête dans le domaine du stockage. Les responsables informatiques contraints par leurs budgets réalisent brutalement qu’ils doivent faire mieux avec moins de moyens.
Ceci étant dit, les entreprises ne vont pas suspendre pour autant leurs investissements en matière de stockage et de gestion de données. Alors que Gartner, IDC ou d’autres cabinets d’étude prévoient une baisse généralisée des dépenses informatiques dans les 12 prochains mois, le stockage reste le seul secteur qui enregistrera toujours une croissance.
L’intérêt porté à ces technologies indique une tendance majeure, presque une ruée, vers l’efficacité. En renforçant les rendements de leurs infrastructures de stockage, les entreprises peuvent concilier la croissance du volume de leurs données et leurs budgets limités. Et cela est possible avec une empreinte matérielle plus faible, qui occupe un espace réduit et consomme moins d’énergie. Quand ces technologies sont combinées, les rendements peuvent s’avérer spectaculaires et immédiats. Il n’est pas rare de constater des améliorations de 90% par rapport aux capacités de stockage existantes, qui se traduisent par des réductions significatives de la consommation énergétique.
Si cela paraît très simple, il reste néanmoins un obstacle majeur : les entreprises ont souvent beaucoup de mal à se séparer de leurs fournisseurs habituels en matière de stockage, alors même que ceux-ci sont pourtant critiqués pour leur inefficacité. La force de l’habitude, certainement. Elles sont également réticentes au changement lorsqu’elles considèrent les investissements importants en formation et autres coûts qui peuvent en découler. Cependant, maintenant que les considérations de réductions de coûts sont à l’origine des principales décisions d’investissements, les responsables informatiques vont de plus en plus être contraints de trouver de nouvelles solutions offrant de meilleurs rendements. La réticence traditionnelle à l’abandon des grands fournisseurs commence à faiblir, au fur et à mesure que valeur ajoutée et efficacité passent en tête des priorités.
Parmi ces technologies, le « tier-storage » est souvent cité comme l’une des solutions ayant un impact économique direct. Celui-ci recouvre aussi bien le « tier-storage » sur l’ensemble du système qu’au sein de la baie elle-même, voire même au niveau des disques individuels. La capacité à établir des politiques en matière de mouvements de données et, de façon transparente, d’automatiser ce mouvement en fonction de métriques comme la fréquence de leur utilisation représente un avantage majeur sur les systèmes de stockage traditionnels. Le « tier-storage » garantit également que les mouvements de données s’effectuent dans les deux sens : relégation vers un étage inférieur si elles ne sont pas utilisées et promotion vers un étage supérieur dans le cas contraire. C’est la base de l’efficacité même du système.
Les responsables informatiques doivent mettre à jour au plus vite leurs connaissances en matière de tier-storage et faire en sorte que celui-ci devienne la clé de voûte de leur future stratégie de stockage. Non seulement afin de les aider à résoudre leurs problèmes immédiats en matière de croissance du volume de leurs informations, de limites budgétaires, d’espace et de puissance, mais également afin d’impacter directement les résultats financiers de l’entreprise. En cette période d’incertitude économique, l’obsession de l’efficacité contribuera à calmer la tempête.