Les resellers favorables au rapprochement BIASS-Selexion
Les adhérents des groupements d’achat BIASS et Selexion ne voient pas d’inconvénients au rapprochement entre les deux groupes. Il semble que pour de nombreux resellers, il manque encore des informations concrètes sur l’impact qu’ils subiront.
La semaine dernière, on a appris qu’Euronics, qui chapeaute Selexion, est également actionnaire minoritaire de l’organisation BIASS. Grâce à cette coopération, les deux groupements d’achat bénéficieront de davantage d’économie d’échelle.
Gregory Mestdagh membre de BIASS Intercare: juge que ce rapprochement n’est assurément pas mauvais. "Du fait de l’érosion des prix, il est difficile de dégager un chiffre d’affaires et des marges. Quand on discute de plus gros volumes avec les fournisseurs, une amélioration peut se manifester." G. Mestdagh ne veut pas sous-estimer cet effet, la marge ne va pas augmenter en pourcents. "Si vous regardez les prix des mêmes produits dans divers pays d’Europe, on observe de grandes différences. Les contrats locaux sont-ils meilleurs? Ou les volumes sont plus gros. Il faut deviner. Mais j’espère que cette situation va s’améliorer." G. Mestdagh suppose que la puissance marketing de BIASS va de nouveau s’améliorer.
Intercare se réjouit par exemple de son adhésion à BIASS. "Ce sont les affaires que nous faisons en local qui sont les plus importantes. Mais ce qui vient par BIASS, c’est la cerise sur le gâteau." Au sein de BIASS, il y a une bonne coopération avec les concurrents. Il y a un gentleman’s agreement qui empêche de prendre les clients ou les employés des autres membres. De plus, on se donne des conseils commerciaux ou techniques sur les domaines où un reseller est plus loin que d’autres. Ainsi, on peut facilement choisir un nouveau vendeur.
Guido De Geest de Devocom de Sint-Niklaas déclare que l’accroissement d’échelle apporté par cette coopération se serait concrétisée de toute façon. Simplement, elle est devenue réalité plus tôt que prévu.
Ce qui frappe dans les contacts qu’IT Reseller a eu avec différents resellers, c’est le manque d’informations sur cette coopération. Beaucoup de resellers attendent encore la communication officielle de BIASS ou Selexion.
L’un des points qui doit être éclairci, c’est le chevauchement: certains adhérents de BIASS ont encore des activités qui s’adressent aux particuliers et ont dans leur voisinage un membre de Selexion qui vise le même groupe. Les resellers qui sont confrontés à cette situation n’ont pas voulu être cités par IT Reseller avant d’avoir des informations supplémentaires de Selexion ou de BIASS. "Nous étions concurrents, tout à coup, nous sommes collègues" résume avec philosophie un chef d’entreprise de Selexion.
