Une fois achevée la reprise des actions de Siemens par Fujitsu dans Fujitsu Siemens Computer, le reseller ne pourra que profiter de cette transaction. Toutes les incertitudes ont été éliminées et les resellers auront accès à une large gamme de produits. C’est en tout cas la conviction de Hans-Dieter Wysuwa, Senior Vice President de FSC.
“Les revendeurs ne se sentiront nulle part mieux que dans la nouvelle entité” affirme Hans-Dieter Wysuwa quand nous l’avons rencontré au Canalys Channels Forum. “Chez Fujitsu, ils auront accès à toute une gamme de produits qu’ils auront envie de vendre à toutes sortes de clients, qu’il s’agisse d’entreprises à la recherchent de technologie ou de clients en quête de managed services.” La nouvelle entité ne jure que par le canal indirect bien que les gros clients comme Daimler ou les institutions européennes achèteront directement chez Fujitsu Siemens. “Sur le marché, tout le monde agit comme ça.”
D’après H-D. Wysuwa, les doutes sur l’avenir de Fujitsu Siemens en tant que joint venture germano-japonaise ont assurément coûté à l’entreprise des parts de marché.”C’est une bonne chose que ce soit enfin achevé. Nous avons de bons produits, un bon canal et de bons collaborateurs et ceux-ci sont de nouveau satisfaits. Les irritations issues du passés ont disparu. Les revendeurs savent qu’ils travaillent avec un grand acteur IT, pas avec une entreprise qui fabrique des machines à laver et des centrales nucléaires.” H.-D. Wysuwa a lui-même travaillé chez Fujitsu, est ensuite passé chez FSC et se sent de nouveau chez lui dans la nouvelle entreprise. “Ce n’est pas une fusion comme cela arrive souvent avec les Américains, Fujitsu respecte réellement notre particularité, notamment en ce qui concerne les serveurs x86 et le stockage.
En soi, peu de choses vont changer pour les resellers, de même que pour le client final. La gamme des produits a été rationalisée: il n’y aura qu’une seule série de PC aussi bien pour les consommateurs que pour le marché professionnel. “Le livre est écrit, il ne reste qu’à dérouler les chapitres un à un. En tout cas, il y a davantage de synergies qui sont possibles, bien qu’il y aura différents modèles avec différentes caractéristiques qui cibleront davantage l’utilisateur professionnel ou le consommateur.” La nouvelle entreprise conserve toute sa latitude. “Nous restons présents également dans le secteur bas de gamme des PC de moins de 500 euros même si nous lui donnerons moins la priorité.” H-D. Wysuwa ne garantit pas que la ligne Solaris de serveurs Unix haut de gamme aura une longue vie. “Le marché des serveurs Unix représente actuellement 7% de l’ensemble du marché des serveurs et de nombreux acteurs y sont présents: IBM, HP, Sun, FSC, … Une consolidation doit encore avoir lieu parce que personne ne veut consentir de lourds investissements pour amener la gamme de produits à un autre niveau sur un marché aussi petit.”
H-D. Wysuwa ne voit pas d’inconvénient à la coexistence de différents éléments de Fujitsu. “Nous devons d’abord faire nos devoirs et nous assurer que notre affaire est rentable, nous pourrons ensuite voir si une coopération plus étroite est utile. On pourrait peut-être aller jusqu’à dire que la division scanner de Fujitsu n’aurait sans doute jamais eu autant de succès si elle n’avait pas été autonome pendant tout ce temps.” Et cela vaut aussi pour Fujitsu Services.
En marge du Canalys Channels Forum, nous avons appris que la raison sociale de l’entreprise serait Fujitsu Technology Solutions. Il faudra attendre le mois d’avril pour l’annonce officielle.
