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“IBM fait une affaire en acquérant SPSS”

L’acquisition de SPSS par IBM emporte l’adhésion de la plupart des analystes. Les gammes de produits des deux entreprises se chevauche peu, le prix n’est pas exagéré et il n’y a pas beaucoup d’alternatives. La question surgit de nouveau de savoir combien de temps le leader du marché, SAS, va pouvoir conserver son indépendance.
L’achat de SPSS est un bon choix pour IBM, comme le pensent la plupart des observateurs. "Pour IBM, c’est le dernier élément manquant dans son portefeuille d’information on demand" remarque James Kobelius, analyste chez Forrester. "IBM est même sans doute le premier à admettre s’être moins concentré ces dernières années sur le marché des predictive analytics et du datamining. Avec cette acquisition, IBM acquiert le second principal acteur du marché et un grand nombre de clients fidèles aux produits SPSS."
Même Tony Baer, analyste chez Ovum, voit l’intérêt de cette acquisition, en complément à leur stratégie d’information on demand, bien qu’il ait des réserves sur cette stratégie en soi: "Information on demand semble bien être un fourre-tout technologique: dans le cadre de cette stratégie, IBM a ces dix dernières années procédé à 27 acquisitions."
Les deux analystes sont d’accord pour dire qu’il y a peu de chevauchements dans la gamme de produits des deux entreprises. "IBM a son propre logiciel de datamining, Intelligent Miner, mais il s’effacera derrière le logiciel SPSS" affirme J. Kobelius. Pour le text mining par contre, le choix est moins évident, juge-t-il, et espère qu’IBM conservera in-database analytics de SPSS à disposition pour les bases de données concurrentes comme celles d’Oracle, Teradata ou Microsoft.

Concurrence
Le marché des logiciels de datamining et surtout des "predictive analytics" a été fortement écrémé. Seul le leader du marché, SAS Institute subsiste comme fournisseur à part entière. Les autres acteurs sont soit sensiblement plus petits (KXEN, ThinkAnalytics) ou se limitent à un seul secteur ou domaine (Unica, Accelrys). Les analystes sont cependant d’accord pour dire que SAP et Oracle ne resteront pas en arrière et se mettront à la recherche d’une proie adaptée sur ce marché. "C’est surtout pour SAP que cela semble être un chambardement parce qu’ils avaient un partenariat étroit avec SPSS" remarque Boris Evelson, analyste chez Forrester.

La question surgit alors de savoir si SAS va de nouveau être l’objet de tentatives d’achat."Incontestablement" répond Jim Davis, chief marketing officer de SAS, "mais il n’y a aucune négociation en cours actuellement." Madan Sheina, analyste chez Ovum, ne voit pas un achat de SAS à brève échéance: "Tout d’abord, SAS reste une entreprise qui n’est pas cotée en bourse et dont le PDG et propriétaire (Jim Goodnight, n.d.l.r.) n’envisage pas d’arrêter bientôt. Deuxièmement, le langage de programmation et la technologie des bases de données propres à l’entreprise sont tellement spécifiques qu’ils formeraient un obstacle culturel et un problème d’intégration pour un éventuel repreneur." SAS, avec un chiffre d’affaires annuel supérieur à deux milliards de dollars coûterait bien plus que le 1,2 milliard déboursé pour SPSS. "C’est 40% de plus que la valeur en bourse, mais cela reste une bonne affaire pour une société qui s’est entièrement renouvelée" selon M. Sheina, qui rappelle que les roots de SPSS sont synonymes de logiciel statistique.

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